Nous vous invitons à entrer dans l’univers de Thanh Liem Nguyen, chargé de cours à l’UER en sciences de la santé, représentant au Comité de santé et sécurité au travail de l’UQAT et éminent spécialiste en médecine podiatrique, toujours prêt à transmettre ses connaissances au Québec comme à l’international.
Né au Vietnam et y ayant vécu pendant les 14 années de son enfance dans un village proche de la ville de Ho-Chi-Minh, au sud du Vietnam, j’ai connu de près les misères d’après-guerre. Il m’est arrivé de ne pas avoir suffisamment de nourriture tous les jours. Souvent, pour pouvoir combler la faim, ma famille devait manger du riz mélangé avec des racines de manioc ou encore des patates douces. En 2011, grâce au programme de réunification familiale, j’ai eu la chance d’immigrer à Montréal. La famille a quitté le Vietnam les mains vides et a dû recommencer une nouvelle vie. Lors de mon arrivée, en plus d’aider mes parents dans un atelier-maison de couture pendant un an et demi, j’ai appris le français en classes d’accueil. Par la suite, j’ai fait mes études secondaires et postsecondaires. Après avoir terminé mon baccalauréat en sciences infirmières (UdeM), un DESS en gestion (HEC-Montréal) et une maîtrise en administration des services sociosanitaires (UdeM), j’ai obtenu un doctorat en médecine podiatrique en 2008 à l’UQTR. Au mois de juin 2008, j’ai ouvert une première clinique podiatrique au centre-ville de Montréal et, en 2018, j’ai lancé une deuxième clinique podiatrique à Montréal.
Depuis l’automne 2011, je fais partie de l’équipe des chargées et chargés de cours du département des sciences de la santé à l’UQAT. J’ai donné le cours d’examen clinique en soins infirmiers 1. La première charge de cours fut intéressante, mais extrêmement exigeante. En plus de découvrir un nouvel environnement, il fallait bien préparer les cours, maîtriser les connaissances et adapter l’enseignement aux réalités étudiantes. L’enseignement à l’université permet de partager les connaissances en profondeur avec appui sur les résultats probants des recherches scientifiques. Ce qui devient plus stimulant, car les personnes étudiantes, ayant acquis plus de savoirs, peuvent participer à leur formation.
À l’université, je fais partie du Comité de santé et de sécurité au travail.
Outre l’enseignement à l’université et l’exercice de la podiatrie à la clinique, avec des collaborateurs, en 2012, j’ai fondé Podiatres sans frontières, un organisme de bienfaisance qui vient en aide aux gens démunis n’ayant pas de moyens financiers leur permettant d’assumer des soins podiatriques tant au Québec que dans d’autres pays. À Montréal, j’ai traité les personnes vivant en situation d’itinérance à la Maison du Père et à l’Accueil Bonneau. À l’international, avec les étudiantes et les étudiants du programme de Doctorat en médecine podiatrique de l’UQTR, il y a eu des missions dans différents pays, notamment au Guatemala, au Pérou, au Maroc et au Vietnam.
Depuis 2019, en plus des traitements offerts aux patients, je donne des cours portant sur les pathologies des pieds, l’examen clinique des membres inférieurs, les traitements à l’aide d’orthèses plantaires et le bandage appelé Low dye aux étudiants du baccalauréat en physiothérapie de l’Université de médecine et de pharmacie à Ho-Chi-Minh (Vietnam) et aux étudiants de la maîtrise en physiothérapie à Hong Bang International University (Ho-Chi-Minh, Vietnam). Au mois de juin 2024, pour la première fois, j’ai offert une formation courte aux physiothérapeutes de l’Association des physiothérapeutes du Vietnam.
Offrir gratuitement des traitements aux patients les moins nantis et partager des connaissances podiatriques avec les professionnels de la santé du Vietnam sont une de mes priorités. Il s’agit de l’une des façons de remercier la vie et de redonner aux suivants la chance que j’ai eue en vivant au Québec et en suivant d’excellentes formations académiques dans mon pays d’accueil.
Toujours dans un esprit animé par le partage et le bénévolat, j’aimerais organiser et effectuer une mission humanitaire en médecine podiatrique avec une équipe multidisciplinaire en Inde et au Népal.
Enfin, je suis passionné par la cuisine. Pour me détendre, je consacre des heures à exécuter des plats parfois complexes. D’ailleurs, je souhaite ardemment m’inscrire – un jour – à une formation en cuisine à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec.