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Enseignement en mode non présentiel, enjeux et discussions en cours

12 mai 2020

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos. La session d’hiver se termine, celle d’été s’entame et celle d’automne s’organise, toutes sous le signe de l’enseignement en mode non présentiel. Cette situation semble d’ailleurs vouloir perdurer un moment, et il est encore impossible pour l’UQAT de prévoir jusqu’à quand. (Notez que des directives plus précises concernant le fonctionnement pour la session d’automne vous seront transmises par l’employeur au cours des prochains jours.)

Si nous sommes heureux d’avoir la chance de continuer à enseigner malgré les circonstances actuelles, force est de constater que la poursuite des activités se fait au prix de nombreuses concessions, tant pédagogiques qu’organisationnelles. Notre conseil syndical s’est réuni la semaine dernière et a émis certaines préoccupations, concernant notamment la valorisation du travail supplémentaire effectué pour l’adaptation de l’enseignement en mode non présentiel, la stabilité d’emploi, qui pourrait être mise à mal advenant une baisse des inscriptions, et le souci de revenir à un enseignement en mode présentiel dès que la situation le permet. Nous tenons à vous rassurer sur ce dernier point puisque l’administration et les autres syndicats ont tous confirmé leur désir de voir l’ensemble des activités habituelles reprendre aussitôt que possible. Mais sans surprise, l’opinion est un peu moins unanime lorsqu’on aborde la question de la compensation du travail supplémentaire.

Compensation du travail supplémentaire pour l'adaptation des cours

L’adaptation des cours en mode non présentiel demande du temps et représente un casse-tête pour plusieurs enseignantes et enseignants. Ce ne sont pas tous les cours qui peuvent être adaptés, et encore faut-il s’approprier les outils pour le faire. La conception des cours en formation à distance se déroule sur plusieurs sessions et est balisée par des processus enchâssés dans la convention collective. On est loin d’être là en ce moment. Ce qu’on fait est de répondre à une situation d’urgence, au meilleur de nos capacités, avec le temps et les moyens limités mis à notre disposition (soulignons ici le travail colossal de nos collègues professionnel.les et du personnel de soutien qui travaillent fort pour rendre cette reprise possible).

 

En mars dernier, nous avions effectué des demandes pour que le travail supplémentaire lié à l’adaptation des cours soit compensé pour les sessions d’hiver et d’été 2020 mais nous n’avons pas pu conclure d’entente en ce sens, ce qui est également le cas des professeures et professeurs. Très peu d’universités ont d’ailleurs conclu de telles ententes.

 

Si l’adaptation des cours pour les sessions d’hiver et d’été 2020 s’est faite à la hâte, le contexte est différent pour la session d’automne puisque nous avons un peu plus de temps pour voir venir les choses. L’UQAT ne semble pas disposée à mettre en place une compensation particulière, mais certaines clauses de notre convention collective, notamment celles sur les cours dispensés par vidéoconférence  pourraient s’appliquer. Ces clauses n’ont cependant pas été négociées pour ce genre de situation et leur application dans le contexte actuel reste limitée. Nous sommes présentement en discussion auprès de l’employeur, en collaboration avec le SPUQAT (Syndicat des professeures et des professeurs), afin de voir les possibilités d’adapter cette partie pour mieux répondre aux enjeux de la session d’automne. Davantage d’informations vous sera transmise ultérieurement.
Remboursement des frais de déplacement versés en trop
Certains d’entre vous ont reçu une demande de l’UQAT pour le remboursement des avances effectuées pour des déplacements qui ont été annulés à la session d’hiver 2020. L’employeur ne réclamera pas les montants qui ont déjà été dépensés (pour une réservation par exemple) mais qui ne peuvent pas être remboursés, sur preuve d’avoir tenté d’obtenir un remboursement.

 

Nous avons été mis au courant de cette démarche, et après vérification auprès de notre conseiller syndical à la FNEEQ (Fédération des enseignantes et des enseignants du Québec), la demande de l’employeur apparaît comme légitime étant donné que les frais de déplacement ne sont pas considérés comme du salaire, et ne peuvent donc pas être réclamés comme tel. La convention collective prévoit que les ententes doivent être prises individuellement avec les personnes chargées de cours, la signature de l’entente finale vous appartient donc. Sachez que nous avons demandé une certaine flexibilité concernant l’échéancier de paiement afin d’éviter que des personnes se retrouvent dans des positions difficiles. Nous restons disponibles pour vous accompagner dans la démarche si vous en ressentez le besoin.

Finalement, nous tenons à vous remercier pour votre collaboration. Il s’agit d’une période plutôt chargée du côté syndical et nous mettons tout en oeuvre afin de pouvoir bénéficier des meilleures conditions possibles pour enseigner malgré cette situation hors de notre contrôle à tous. Nous vous encourageons à continuer de partager vos préoccupations, vos questions et vos réalités par courriel  ou via le groupe Facebook COVID-19 | Groupe de discussion des chargé.es de cours de l’UQAT  N’hésitez surtout pas à faire appel à nous en cas de besoin, il nous fait plaisir de vous soutenir dans cette période, disons-le, radicalement singulière.